GÉRARD

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Gérard

Habite : rue de Lorraine

Arrivé : 1998

Occupation : Conseiller principal d’éducation à la retraite depuis 2005

Signe particulier : j’aime le bridge, le bricolage, le spectacle vivant et la photo

Le mot qui décrit le quartier : multiculturel

J’ai acheté ma maison à Hippolyte Baliardo, le frère de Manitas de Plata qui était souvent dans le quartier pour rendre visite à la famille dans les années 90. Hippolyte, aussi, était un grand musicien et son fils, Nino a été un des fondateurs des Gipsy Kings. Plus tard, ma passion pour la photo m’a fait rencontrer Lucien Clergues qui, avec Picasso, a fait beaucoup pour les faire connaître. Ils connaissaient une gloire internationale mais ne savaient ni lire ni écrire: le contrat de vente a été signé d’une croix.

La maison était en partie en ruine car il ne l’habitait plus depuis quelque temps et, l’immobilier étant alors en baisse, je l’ai eue à un prix très raisonnable. Ce qui m’importait, c’est qu’elle était grande et proche du centre. Je suis très bricoleur et je voulais un grand atelier où stocker du bois et des outils. A quelques années de la retraite, j’ai retapé tout le bas moi-même; au dernier étage, j’avais un labo photo. Cela m’a pris deux ans avant de l’habiter; j’ai même fait les meubles dans un style rural campagnard qui me rappelle la maison que j’ai eue en Lozère.

J’ai fait mes études à Montpellier mais ma carrière dans l’Éducation Nationale m’a mené dans le Nord puis à St Flour, Rodez, Millau avant de la terminer au Lycée Clémenceau. Je cherchais une maison de ville et le quartier Chaptal me plaisait mais en passant ici, j’ai vu une affiche sur le balcon et trouvé cette maison qui correspond à mes attentes. Le quartier était en mauvais état avec des commerces peu reluisants mais cela s’est bien amélioré depuis. Ces 20 dernières années ont vu beaucoup de maison se rénover et attirer des artistes: beaucoup de gens autour de moi travaillent dans le cinéma et la télévision. C’est devenu un lieu très vivant et sympa où les gens sont ouverts sur les arts. Et puis, mes enfants n’habitent pas loin.