GILLES

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Gilles

Habite : rue de la Méditerranée

Arrivé : 2014

Occupation : retraité du secteur médico-social

Signe particulier : j’aime lire, écrire, profiter de la vie culturelle

Le mot qui décrit le quartier : mixité

Je suis à Montpellier depuis 50 ans et j’ai habité plusieurs quartiers. Je m’intéresse à la ville et à la façon dont, depuis les années 70, elle évolue un peu trop dans le sens d’une métropole à mon goût. La pression immobilière change les quartiers: des garages et locaux en rez de chaussée se transforment en studios sombres, mal-aérés. Une intervention de la ville devrait empêcher ces pratiques qui densifient la population et rendent difficile l’installation de commerces ou d’artisans.

J’ai connu le quartier avant de l’habiter en rendant visite à des amis; j’y ai trouvé un appartement très agréable dans un voisinage qui l’est aussi car il a préservé, pour l’instant, une sociabilité de proximité. Tout ce qui m’intéresse est à 2 pas et il y a dans le quartier presque tout ce dont on a besoin et qui fait que les gens se rencontrent, échangent.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance du dernier vide-grenier: il y avait du soleil, beaucoup de monde et l’impression qu’à la sortie du confinement les gens avaient besoin de respirer socialement. La place est à cette image: un endroit de sociabilité sur les terrasses et autour de l’Arbre à Livres. Je fais partie des volontaires qui veillent à l’approvisionner et à le ranger. Ce n’est pas une corvée mais l’occasion de croiser des inconnus, de discuter livres et littérature.

Il est des moments de bascule dans nos vies; la pandémie en est certainement un. Il me semble important de créer du lien pour lutter contre l’individualisme et le repli sur soi qui caractérisent nos sociétés modernes et la vie politique depuis un certain temps déjà; et de faire vivre ces liens avec famille, amis, voisins en créant toutes les occasions possibles de se parler. Cela m’a poussé à écrire un journal lors du premier confinement; j’y parlais des gens que je voyais de ma fenêtre ou croisais dans mes promenades réglementaires. Ces textes ont été publiés sur le site de l’association pour créer comme un lien social virtuel.

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